dimanche 19 août 2007

Le signe nu

Le but du voyage c'est je crois d'apprendre à lire les signes. D'abord il faut commencer par supposer qu'ils ont un sens. C'est la différence essentielle entre Freud et Lacan. Freud suppose une signification et les résultats ne se font pas attendre. Mais il demeure toujours une marge entre le signifié et le signifiant, où vient s'inscrire l'interprétation. La place de l'interprète des signes, c'est alors celle du psychanalyste.

Pour Lacan c'est différent en ce sens qu'il le désuppose. Il ne s'agit plus de trouver un sens, parce qu'il y en a toujours un justement, mais d'aller au-delà, de crever l'écran du savoir et d'extraire la substantifique moëlle qui est la jouissance du signifiant. L'interprétation alors se fait plutôt poétique : elle n'est plus orientée vers le savoir.

Cela doit en théorie avoir un certain effet de délivrance pour le patient, l'analysant. Il doit être libéré du savoir. Mais c'est à la condition de faire de la lettre sa cause. Le psychanalyste alors est celui-là même qui y consent. Cela a un prix : la jouissance.

Aucun commentaire: